Jean-Paul Schmitt


 



D’étranges naissances fulgurent
                dernières moissons du temps
Les ombres bleuissent
                longues
De terrestres bateaux chargés de sons et de rêves naviguent aveugles vers l’ultime puits de lumière
Leurs mâts sombres vagues souvenirs d’anciennes forêts griffent le ciel à l’heure où les âmes vont en troupeau vers les vies antérieures
              Les chemins s’effacent
              Ne reste que l’ombre claire des deuils éphémères
SAINT MARTIN XLI (Croix Champin) – huile à la spatule sur toile 70x70 cm – juillet 2021
MONTS DU LYONNAIS (GR7 vers Ste Catherine) – huile à la spatule sur toile 70x70 cm – juillet 2021







Oublier les heures et semer du ciel sur les champs. Debout sur les pierres, entendre le vent chanter dans les trembles.
      Voir enfin
à en perdre la mémoire.











Sang de fleurs au pied des blés solaires
Âmes enlacées d’herbes sauvages
Traces d’ailleurs et d’anciens rivages
Chant des trembles aux vents du mystère
BLÉS EN JUIN – huile sur toile 90x90 cm – juillet 2021
CAFÉ XLII (Commande sur la plage 2) - huile à la spatule sur toile 81x116 cm - avril 2021
 Les horizons bleus quittent la mer
Le ciel a déjà chanté vêpres et le temps des hautes danses s’annonce

L’eau en ressac
ultime souvenir
joie mélancolique et tendre
écrit sans se lasser nos amours sur le sable
 
Viennent festins et apocalypses
nectar et ambroisie
 
Les horizons bleus quittent la mer



 
Dans le reflet des miroirs d’eau
Traces d’écume et de murmures
Le vent vert dans les chevelures
Offre nos âmes en cadeau
 
Traces d’écume et de murmures
La vie s’en va la vie s’en vient
Sur le sable ne laissant rien
Des nudités et des armures
 
Le vent vert dans les chevelures
A posé dans nos deux esprits
Tous les silences qu’il a pris
Dans de marines sépultures
 
Offre nos âmes en cadeau
Comme l’antique Serviteur
D’un livre ancien plein de lenteur
Noyé au fond des miroirs d’eau
CAFÉ XLI (Commande sur la plage) - huile à la spatule sur toile 89x116 cm - avril 2021
MAHONIA ET BAMBOUS – Huile sur toile 70x70 cm – avril 2021

 
Un bourdon de velours danse ivre de désir
Dans le mahonia aux étamines dorées
Parfum trop léger pour des âmes désemparées
Par la fuite  sans trêve de leurs souvenirs
 
Un bourdon de velours danse ivre de désir
Entre les longues tiges des bambous d’Anduze
Sa parade érotique et sa folie s’amusent
De tant d’ardeur en nous qu’on omet de saisir
 
Un bourdon de velours danse ivre de désir
Son reflet de Narcisse minuscule fait
Sur l’émail bleu du temps un tout petit effet
 
Un bourdon de velours danse ivre de désir
Son ballet nuptial éphémère et dérisoire
Sans le moindre souci d’être si provisoire

 


Sens le parfum des bouquets d’instants
 
Dans l’ombre des bonheurs et des fleurs
Entends le vent disperser les heures
Et des cantiques et des douleurs
Et d’innombrables amours qui meurent
 
Sens le parfum des bouquets d’instants
 
L’or des jours déjà dans les ténèbres
Écrit de son encensoir funèbre
L’équation aux multiples algèbres
Que seuls résoudront d’étranges vêpres
 
Sens le parfum des bouquets d’instants

 .
NM JONQUILLES ET JACINTHES – Huile sur toile 70x70 cm – avril 2021
Huile au couteau -Polyptyque du JARDIN DE LA SABLIÈRE (270x180 cm - 6 toiles de 90x90 cm) - montage









Bon, d'accord, elle n'est pas (encore) au Louvre ni au Metropolitan, mais elle vous attend...







Noyer ce que je vois dans tes yeux
Dans l’océan limpide et profond
Où toutes les peines se défont
Et mourir de la joie d’être deux
INTIMITÉ VII – 38x55 cm – huile sur toile – janvier 2021
JARDIN DE LA SABLIÈRE (Polyptique 1) – huile sur toile 90x90 cm – janvier 2021
 






Au passage des Ayats, une ceinture d’iris tombée du dernier des nuages bordait l’âme du lieu.
Les ombres chantaient. Le soleil et le vent apportaient d’anciennes images d’édens.
Les fleurs ponctuaient de nostalgie les pierres du chemin ligure.








Au coeur de la pénombre étrange d’un vieux bouge
Que la lumière grave d’ombres avec sa gouge
Résonnent les rires joueurs des Parques rouges
Qui blessent mes songes du tranchant de leur vouge

CAFÉ XXXIX (Chez Merisi II)  - Huile au couteau sur toile 116x89 cm – 2021
CAFÉ XL – Huile au couteau sur toile 55x46 cm – 31 décembre 2020
 
 







Elle vole dans les nuages du net.

Le rose sur ses seins met au noir mes gris de coeur. Jambes longues sur le cuir. Tintements assourdis du bar. Rêves de rouge à lèvres sur les tasses qu’on lave.

Les pas sonores sur les pavés dehors mesurent ma fièvre au pouls de la ville
.
Est-ce à Lyon, rue Childebert, ou dans ma mémoire effilochée ?

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